Erfahrung in Stille

-

Regard et silence dans les Carnets de Malte Laurids Brigge de Rilke

 

 


« Ich lerne sehen. Ich weiss nicht, woran es liegt, es geht alles tiefer in mich ein und bleibt nicht an der Stelle stehen, wo es sont immer zu Ende war »1. Dans le quatrième chapitre2 des Carnets de Malte Laurids Brigge est demblée posé un lien entre constitution dun « je », apprentissage et regard ; on remarque le rôle prépondérant de « sehen », dans une phrase dont la simplicité aux allures daphorisme exclut toute alternative. Comment interpréter une activité désignée par ce « sehen », terme le plus usuel et le plus répandu, à lopposé du sens plus strict de « blicken » ou « betrachten »3 par exemple ? La construction du sujet lyrique par le regard, loin dune univocité et dun parcours linéaire, privilégie un chemin sans achèvement, sans « septième jour4 », dont nous allons tenter de mettre en lumière une part dans le chapitre 14 et le chapitre 38 des Carnets. Si le chapitre 14 semble sapparenter à une réflexion plus théorique, le chapitre suivant met en lumière, expérimente une vision autre, œil silencieux devant les tapisseries de la Dame à la Licorne. Si le premier des deux chapitres est interrogatif, le second est, lui, uniquement composé de courtes phrases affirmatives : nous allons voir que cest justement cette dialectique qui permet de ne pas figer ce qui est vu par le sujet.


Dans les deux cas, lexpérience du regard commence dans la solitude, mais ne sy achève pas : le terme final des deux textes est, dans un cas, « sein », dans lautre cas, «  begreifen »5, reliant immédiatement la compréhension qui est le principe même de lactivité de regarder à une implication existentielle. Le regard part du « je » mais lamène à la pluralité des êtres : dans le deuxième texte, Abelone est mentionnée avant même le narrateur (« Es gibt Teppiche, Abelone6 »), et Autrui est implicite comme lévidence du devoir dans le premier texte. Certes, lexpérience semble de prime abord purement individuelle, mais pour qui le narrateur doit-il « apprendre à voir » ? Pour qui mentionne-t-il ces jeunes femmes, ces hommes, et surtout ces « unzählige Einzahlen7 », si ce nest pour quautrui soit reconnu dans son unicité ? Autrui, ici, na pas de visage défini, et dans le second texte, il prend celui dAbelone, la femme énigmatique, qui doit, comme lancêtre biblique dont elle porte le nom, seffacer pour quémerge le mondece qui donnerait au narrateur un rôle ambigu de Caïn, qui fait être Abelone par la pensée puis la congédie à la fin du texte, reprenant le rôle du « Ich8 ». Mais Abelone est également la forme danoise dApollonia, ce qui fait delle non plus loubliée mais bien linterprète des Muses, celle qui peut ailleurs reprocher à Malte sa mauvaise lecture « schlecht gelesen9 », la lecture consistant encore dans une activité de regard : elle est celle qui permet de voir et de comprendre, de « saisir »10.

Mais, si autrui est présent en tant quobjet du devoir ou comme altérité élue, il semble tout dabord bien absent des deux textes en tant quautre concret et immédiat : ce qui frappe demblée, cest labsence apparente de sentiment dans ces textes règne un calme initialement presque inquiétant. La description des tapisseries saccompagne tout dabord de ladjectif « ruhig11 », puis du substantif « Stille12 » ; de même, dans le premier texte, ne sétablit-il pas à première vue de dialogue, mais seulement une réflexion dans le silence de la chambre. Ce silence est choisi, il nest pas isolement ou réclusion ; lexpérience du regard ne peut avoir lieu que dans le calme, dans le recueillement (ce terme nétant pas ici à prendre dans un sens strictement religieux, même si la recherche de signification par le regard nest pas si loin dune recherche religieuse). On remarque le ralentissement du rythme dans les deux textes, laction semble en quelque sorte se figer : le présent est celui de la réflexion ou du commentaire des tapisseries, nexiste plus que ce qui est vu. Cela permet ensuite létonnant commentaire du second texte : « mußte nicht Musik kommen in diese Stille, war sie nicht schon verhalten da ? [] Sie [] spielt, stehend13 ». Image dune musique silencieuse, son qui ne se révèle que dans le silence de la contemplation, ce son ressemble finalement à une mise en abyme. Son de la musique jouée dans la tapisserie, il est également celui de la tapisserie, en quelque sorte la musique dun monde nouvellement perçu. Par lapparente austérité initiale, on perçoit lauthenticité du monde, le silence nest pas rejet de lextérieur, ni même disqualification des autres arts au profit de la seule vision, il est prélude à une perception multiple toutes les correspondances sont possibles. Cest également ce silence qui permet à la fragilité du regard authentique de persister (« geht man unwillkürlich leiser ») : le bruit du monde risquerait de le détruire sans cesse, de le faire replonger dans la banalité, dans la superficialité (« Oberfläche ») trompeuse dont il est si difficile de s'extraire. « Von Anfang an wird Maltes non-konforme Erlebensweise der konventionellen Wertewelt derLeutegegenübergestellt, indem sie sich gerade an dieser bricht14. Si à chaque instant une nouvelle manière de voir et de vivre (erleben signifie à la fois « vivre » et « faire lexpérience ») est mise en danger par la simple présence dautrui, le sujet lyrique se constituera dabord dans le silence, et même dans le silence de sa propre pensée.

De fait, le recueillement sapparente finalement à un effacement de lindividualité« ich bin nichts » dit Malte au début du premier texte ; si les interrogations du premier texte expriment une sorte de surprise effarée, si les adjectifs commentant les tapisseries, comme « herrlich15 » révèlent lappréciation du narrateur devant ces œuvres, le « je » semble à première vue ne pas sexprimer de manière directe, nêtre révélé par aucun sentiment, disparaître donc derrière ce quil voit. Cest particulièrement frappant dans le deuxième texte, le « ich » disparaît totalement de la description, pour nêtre remplacé que par un « man16 » très impersonnel. Mais, à chaque fois, la structure se révèle identique : on relève tout dabord une présence du « ich » accompagné ou non dun « du17 », puis lobjet de la réflexion (ou de la vision) prend le pas sur toute notation personnelle, pour voir le « ich » réapparaître à la fin. Il ne sagit donc pas dune négation du sujet, mais bien dun effacement choisi. Il sexplique, de manière immédiate, par la discrétion et la modestie qui doivent être celles du sujet tentant de voir réellement : dans les deux cas, les objets du regard constituent des mondes à part entière (le monde quotidien dans le premier texte, le microcosme des tapisseries dans le second), il convient donc de faire silence pour les voir, les percevoir dans toute leur ampleur. Pour ne pas rester extérieur à ces mondes, il convient de sy fondre, il convient de ne pas leur opposer le vacarme des pensées et des sentiments personnels. Ensuite, le sujet va être constitué par lacte même de regarder, par lobjet de son regard. Dès le début et tout au long du roman, on remarque laspect lacunaire des renseignements concernant lexistence de Malte : « Von Maltes Leben erfahren wir nur über seine vereinzelten und thematisch gefilterten Kindheitserinnerungen18 ». Si la « personnalité » de Malte reste indéfinie, cest parce quil se constituera dans lacte fondateur résumé par la fameuse phrase « Ich lerne sehen19 ». Le sujet lyrique sera non seulement la somme de ce quil aura vu, mais aussi la manière dont il aura appris à le percevoir. Les trois termes « ich », « lerne » et « sehen » sont indissociables : ne peut apprendre à voir quun individu, et ce nest que par lacte dapprendre que le regard constitue lindividu. Dans le second texte, Rilke insiste sur limage finale de la dame montrant à la licorne sa propre image dans un miroir : quatre phrases lui sont consacrées, avec une formule dinsistance « siehst du20 » qui introduit la phrase-résumé « sie zeigt dem Einhorn sein Bild21 ». Le miroir est par ailleurs comparé à un ostensoir (eine Monstranz, lobjet sacré par excellence, celui qui montre, qui fait voir), ce qui prouve lextrême importance du sens introduit par cet objet : ce quon regarde nous montre ce quon est.

Comment caractériser létat, voire létat desprit, du sujet regardant ? Le silence, le calme et leffacement constituent les conditions nécessaires dun regard qui se fait contemplation : on remarque la force de vérité et de conviction du deuxième texte, composé pourtant de phrases très simples, majoritairement de courtes phrases déclaratives, qui donnent limpression que lintrusion dun quelconque élément étranger aurait brisé leur harmonie. Dans lacte même de regarder, on constate labsolue égalité des différents objets. Sont successivement évoqués la dame et sa servante, les animaux, les éléments dornement sans que jamais une hiérarchie ne soit établie entre ces différents thèmes : on le constate par la quasi-absence de connecteurs logiques dans le second texte (on relève « denn », « und » et « aber »22), qui évite de créer une quelconque hiérarchie. De même, si la structure du premier texte va de labstrait au concret (on passe de « limportant » et du « vrai » à la « superficie du monde », puis aux êtres humains et à la possibilité dun Dieu), les objets évoqués sont tous dune telle importance quaucun deux ne peut être supprimé. Le sujet regardant consacrera donc toute son énergie, toute sa vie à ce moment-là à devenir regard, dans un instant aux allures déternité puisque le temps sy abolit. Par cette énergie se constitue un acte de regard qui la dépasse, quon peut caractériser comme émerveillement, dans une optique non pas de sentiment, mais dadmiration au sens étymologique du terme : « le vrai émerveillement naît, non pas devant lillimité de lhomme, mais devant linépuisable du réel. Cest une certaine générosité desprit face à la soudaine présence dun phénomèneextraordinaire ou banal, sublime ou quotidiendans linattendu et la vérité de son être-là23 » écrit Michael Edwards. Et cest bien cet émerveillement, lié à langoisse existentielle dans le premier texte, et à ladmiration dans le deuxième, qui rend la réflexion tellement humaine : la répétition des interrogations « ist es möglich24 » nest pas seulement une formule rhétorique dinsistance, encore moins une pose, mais lexpression émerveillée et angoissée dune conscience découvrant son propre devoir. Dans le deuxième texte, la description au plus près des actions (« die Insel wird breit. Ein Zelt ist errichtet. Aus blauem Damas und goldgeflammt25 ») et la question à laquelle ne sera pas apportée de véritable réponse (« Was ist geschehen, warum springt das kleine Kaninchen da unten, warum sieht man gleich, dass es springt26 ? ») révèlent lémerveillement teinté dincompréhension du sujet regardant. Mais cette incompréhension nest pas de celles auxquelles on apporte une réponse immédiate, elle est justement celle quil convient de maintenir afin de bien regarder : le trouble contenu dans la question sapplique autant à lacte du regard en général quà la tapisserie. Lorsquon sait ce qui sest passé, lorsque plus rien nest trouble, on retombe dans la trompeuse évidence dénoncée dans le premier texte, « an der Oberfläche des Lebens27 ».

« A mon seul désir » : cette devise, effectivement présente sur lune des tapisseries de la Dame à la Licorne, paraît essentielle concernant lactivité du regard pour Malte. Cest en désirant que le sujet se maintient dans la position dun regard authentique, dans la position dun regard qui captera linfinie merveille dun vol doiseaux par exemple, et ne se contentera pas de voir passivement le monde défiler devant lui. Cest le désir du personnage qui convoque Abelone auprès de lui, désir dun interlocuteur élu avec qui penser, avec qui regarder. Cest le désir de découvrir la vérité du monde, derrière sa trompeuse évidence, qui provoque chez le narrateur la réflexion interrogative, puis le désir de réparer cette perception trop rapide qui entraîne la prise de conscience « dann muss ja, um alles in der Welt, etwas geschehen28 ». Le désir, en tant que générosité et volonté daller vers les autres et le monde, permet de faire la différence entre un enregistrement passif du monde et un regard authentique : regarder signifierait donc se maintenir en état de « désir demeuré désir29 ». De fait, si les deux textes présentent bien une conclusion, la prise de conscience du devoir dans lun et ladresse à Abelone dans lautre, ils ne sont pas systématiques dans le sens ils ne figent pas ce qui a été regardé dans lachèvement dun sens définitif et donc forcément illusoire. Ainsi, « limage ne cesse passi elle est bien regardée, si elle nest pas mortifiéede se déployer dans le Maintenant de son acte toujours prolongé30 ». Le deuxième texte se clôt sur lactivité du regard, celle de la licorne et de la dame, image de celle du lecteur quelle place ?). Le regard comme désir met à jour limage, il en décrit, il en présente les traits frappants (comme un ostensoir présente, donne à voir lhostie, mais plutôt lacte lui-même que le détail de chacune des hosties) ; il ne sattachera donc pas tant, ou pas seulement, aux détails concretstrès peu de notations de couleur ou de localisation, par exemplemais à ce qui peut rendre visible. Ainsi le « schlicht beinah in ihrem fürsterlichen Kleid31 » permet-il de voir la jeune femme évoluer, de percevoir sa grâce, une sorte de frêle et modeste beauté dans un vêtement quasi-royal, bien mieux que si Rilke nous décrivait par le biais de Malte les moindres détails de cet habit. Limage se fait « image-corps32 », elle nest plus pâle reflet dautre chose, mais le monde lui-même, donné à voir. Limage des couteaux dans le premier texte, couteaux qui se « développent » différemment car ils sont possédés par deux personnes différentes, met en lumière laspect concret et corporel, mais aussi la force redoutable de limage puisque, à limage des couteaux, Dieu lui-même pourrait varier selon la manière dont on le voit et même, formule très étrange, dont on lutilise. Découvrir les vraies images permet au sujet lyrique, au sens le plus concret, de changer le monde.


Dans les Carnets, le sujet lyrique se constitue donc dans la discrétion et le calme ; plus encore, il sagit de seffacer pour être, et ce nest quen oubliant de se chercher que le sujet découvrira peu à peu, au travers de plusieurs épisodes de crise, qui il est. Mais, par ce biais, une place est également offerte au lecteur dans la constitution du regard : les interrogations du premier texte, sans destinataire défini, sadressent également à nous afin que nous constations lurgence du regard et nous mettions à voir ou du moins à « apprendre ». Dans le deuxième texte, si un interlocuteur est désigné, Abelone lélue, la mystérieuse, figure dApollon et de la poésie, le lecteur peut lui aussi sidentifier, dautant que la présence dAbelone est rendue presque fantomatique par le « ich bilde mich ein33 ». Invité lui aussi à se mettre en chemin, le lecteur est incité lui aussi à « apprendre à voir », à rechercher derrière les apparences la vérité du monde, et averti implicitement quil sagit dun chemin sans réussite ni échec. La fin des Carnets exprime aussi cela : si Dieu « ne v[eu]t pas encore », cela ne signifie pas quil ne voudra jamais, mais quil faut continuer à chercher. Le sujet nest authentique quen étant imparfait car inachevé ; ainsi seulement il est à labri de tout mensonge et ouvert aux découvertes. Le « je » nest lui-même quen redevenant comme lenfant, qui regarde et ne conclut pas car il sait quil ne peut le faire. « Lart, cest lenfance, voilà. Lart, cest ne pas savoir que le monde existe déjà, et en faire un. Non pas détruire ce quon trouve, mais simplement ne rien trouver dachevé. Rien que des possibilités. Rien que des désirs. Et tout à coup être accomplissement, être un été, avoir du soleil. Sans en parler, involontairement. Ne jamais parfaire. Ne jamais avoir de septième jour34 ».




Marie G. Legret

 

 

sommaire

 

 

1 J'apprends à voir. Je ne sais pas à quoi cela tient, mais tout pénètre plus profondément en moi, sans s'arrêter à l'endroit d'ordinaire tout s'achevait. Toutes les traductions des Carnets en français sont de Claude David, Œuvres en proseRécits et essais, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1991, p. 436. Die Aufzeichnungen des Malte Laurids Brigge (1910), Münich, Süddeutsche Zeitung Bibliothek, 2004, p. 8.

2 Le terme de « chapitre » est ici employé dans le sens de « division du texte » : il ne sagit pas dun achèvement, dune unité close sur elle-même ; si lon reprend le titre, chaque chapitre serait un dessin, une esquisse, une « Aufzeichnung » justement.

3 Le verbe blicken renvoie à un regard rapide, à l'idée de « coup d'oeil », betrachten davantage à l'idée d' « observation ». Je traduis.

4 Rilke, Les Derniers (1901), Œuvres en proseRécits et essais, éd. cit., traduction Claude Porcell, p. 251.

5 Le verbe sein signifie ici « c'est ainsi que cela va finir » (das wird das Ende sein ), le verbe begreifen signifie « comprendre ».

6 Il y a ici des tapisseries, Abelone. Carnets, éd. cit., p. 517.

7 Une quantité innombrable de singuliers. Carnets, éd. cit., p. 448.

8 Le pronom ich signifie « je ». Je traduis.

9 Lexpression schlecht gelesen signifie « mal lu ». Je traduis.

10 Le verbe begreifen signifie « comprendre », mais contient le radical greifen qui indique l'action concrète de saisir.

11 Paisibles. Carnets, éd. cit., p. 517.

12 Stille signifie à la fois silence et calme ; ici, il a le sens de silence. Je traduis.

13 Ne fallait-il pas introduire de la musique dans ce silence ? Ny était-elle pas déjà secrètement présente ? [] Elle joue, debout. Carnets, éd. cit., p. 518.

14 Depuis le début, la manière de vivre non conforme de Malte est confrontée aux valeurs conventionnelles des « gens » en sy brisant à chaque instant (je traduis). Manfred Engel (dir.), Rilke HandbuchLeben, Werk, Wirkung, Stuttgart-Weimar, J.B. Metzler, 2004, p. 321.

15 Magnifique. Carnets, éd. cit., p. 519.

16 Le pronom man signifie « on ». Je traduis.

17 Le pronom du signifie « tu ». Je traduis.

18 Nous ne connaissons la vie de Malte que par le biais de ses souvenirs denfance isolés et thématiquement choisis (je traduis). Manfred Engel (dir.), Rilke HandbuchLeben, Werk, Wirkung, éd. cit., p. 325.

19 Japprends à voir (Carnets, éd. cit. p. 436). Rilke, Die Aufzeichnungen des Malte Laurids Brigge, éd. cit., p.8.

20 Vois-tu ? Carnets, éd. cit., p. 519.

21 Elle fait voir à la licorne son image. Carnets, éd. cit., p. 519.

22 Les liens logiques denn, und et aber signifient « alors », « et », et « mais ». Je traduis.

23 Michael Edwards, De l'émerveillement, Paris, Fayard, 2008, p. 8.

24 Est-il possible ? Carnets, éd. cit., p. 448.

25 Lîle sélargit. On a dressé une tente. De damas bleu et flammée dor. Carnets, éd. cit., p. 518.

26 Que sest-il passé ? Pourquoi le petit lapin qui est en bas saute-t-il, pourquoi voit-on tout de suite quil saute ? Carnets, éd. cit., p. 519.

27 A la surface de la vie. Carnets, éd. cit., p. 448. Le substantif die Oberfläche indique également ici lidée de superficialité.

28 Il faut à tout prix que quelque chose ait lieu. Carnets, éd. cit., p. 449.

29 René Char, aphorisme XXX de Fureur et mystère (1948), Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1983,
p.
162.

30 Karine Winkelwoss, Karine Winkelwoss, Rilke, la pensée des yeux, Paris, Université Sorbonne Nouvelle, PIA, 2004, p. 13.

31 Presque simple dans son vêtement princier. Carnets, éd. cit., p. 518. Ladjectif schlicht exprime à la fois la simplicité et lhumilité.

32 Idem, p. 50.

33 Jimagine. Carnets, éd. cit., p. 519.

34 Rilke, Les Derniers (1901), édition citée, p. 251.